Espérons que 2014 nous aura fait toucher le fond du pire en apiculture et peut être ailleurs !
Que 2015 soit une année apicole enfin ! Quel que soit le temps, les floraisons, les conditions environnementales, les attaques parasitaires, espérons aussi que les apiculteurs sauront se manifester un peu de solidarité. Ce ne sont que des vœux, tentons tout de même de les mettre en œuvre.
Le froid qui revient est une bonne chose pour la nature, les frelons, les guêpes hivernent sous la forme de femelles qui démarreront un nid le froid terminé. Mais si la cache où la femelle a trouvé refuge gèle trop fort, elle est ne peut survivre. Les hivers doux, ou lorsque les femelles se sont cachées sous les tuiles des toits des maisons bien chauffées les nids se multiplient le printemps arrivant.
Sans doute serons nous moins à risque de voir Aethina tumida se développer sur notre territoire, il parait qu’il ne supporte guère le gel qui détruirait ses nymphes qui s’enfoncent peu en terre. A suivre… s’il gèle suffisamment.
C’est aussi un bon point pour les végétaux qui étaient en cours de réveil. Le retour de la sève dans les racines fera baisser le risque de gel des bourgeons à fleurs dont nous aurons bien besoin au mois de mars.
Au rucher
La surveillance de l’état des réserves se poursuit, la mesure du poids en pesée arrière nous indiquera l’état des lieux en interne. Avec le froid, les abeilles sont grappées sur les rayons de miel.
Le candi mis antérieurement au moment des grandes agitations dues à la chaleur, a été largement consommé de préférence au miel operculé. Elles ont ainsi préservé les réserves ad hoc pour affronter le grand froid. Les colonies trop pauvres en miel ne survivront que si les abeilles sont nombreuses et capables de faire une boule jusque sur le candi qu’on leur apporte. Le saut de la mort, l’intervalle entre le couvre cadre sur lequel on y pose généralement le candi sur le trou du nourrisseur et la tête des cadres, est mortel pour les colonies trop faibles. Pour éviter cela on pose le candi directement sur les cadres. Ainsi de toutes petites colonies, un élément de Miniplus par exemple constitué de 6 cadrons qui sont des demi-cadres de hausse Dadant, peuvent survivre et permettre de disposer de jeunes reines dès mars.
Attention lors de l’ouverture du sommet de la ruche pour y glisser un pain de candi sous le plastique posé sur la tête des cadres. il ne faut pas casser la grappe et faire tomber les abeilles sur le plateau de sol, si le froid est intense elles ne pourraient remonter dans la grappe.
A l’atelier
C’est le temps de préparation des matériels pour la saison à venir.
Désinfection à la flamme des parties en bois.
Nettoyage, au nettoyeur haute pression les pièces plastiques puis leur trempage dans une solution de lessive de soude 1l pour 12l d’eau. Trempage quelques minutes à froid des plateaux de sol, de chacun des côtés des hausses et corps. Dangereuse, la lessive de soude doit être manipulée avec des gants estampillés chimie, un tablier protecteur des pantalons, des lunettes ou visière de protection, un rinçage soigneux s’impose.
Plus longue de mise en œuvre, mais moins dangereuse, l’utilisation des cristaux de soude. C’est la solution que je préconise et utilise. Si on peut utiliser de l’eau très chaude, la vitesse de dissolution des parties propolisées est fortement améliorée. Le nettoyeur haute pression passé une seconde fois permet un nettoyage impeccable. Ces produits sont également d’excellents désinfectants.
L’eau de javel une fois un nettoyage par brossage, grattage, passage au nettoyeur haute pression opère une désinfection par trempage excellente. L’eau de javel est un des rares biocides à détruire les spores de loques. La dose désinfectante pour notre propos est d’un berlingot pour 4,75 l d’eau.
Coté administratif
Ce sera le moment des AG des syndicats, des formations avec les associations sanitaires. Varroa, Aethina tumida requièrent dans l’actuel contexte délétère de l’environnement pour les abeilles des acquisitions de connaissances. Le renouvellement des pratiques s’impose. Élever des reines, produire des essaims artificiels deviennent des savoir faire à acquérir, des pratiques à développer soi même si on en a le temps ou à plusieurs pour simplifier la mise en œuvre. Il faut y réfléchir, s’informe, s’organiser, se former. Belles perspectives pour l’année à venir
Bonne suite pour cette année 2015.
Jean Riondet
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