L’apiculture en novembre : Ranger le matériel, nettoyer, nourrir les essaims…
Il fait encore beau, au moins jusqu’au 11 novembre jour où les élus vont prendre le mal. C’est ainsi depuis quelques années, le temps maussade froid et pluvieux arrive après cette date historique. Mais cette année Novembre débute par une chaleur exceptionnelle, les abeilles rentrent du pollen jaune citron à tout va. Ce sera bon pour le démarrage du couvain d’hiver.
Deux mois d’absence liés à une activité trop importante! des rapports à mettre au point, des stratégies à redéfinir.
Notre GDSA69, Groupement de défense sanitaire apicole du Rhône, a vu son PSE reconduit. Ce fut l’occasion d’apprécier la forte mobilisation de tous les collaborateurs impliqués dans la gestion du médicament apicole. Les Techniciens sanitaires bénévoles ont réalisé beaucoup de visites sanitaires, les fichiers des adhérents, ceux des ordonnances, la comptabilité, les stocks sont remarquablement bien tenus, le nombre des formations organisées chaque année, 10 séances de 2 h 30 à 3 heures entre octobre et mars, accueillent un public nombreux, à titre d’exemple, en fin de septembre, 100 adhérents ont suivi les deux soirées consacrées à la mise en hivernage des colonies .
Nous avons été remarquablement accompagnés par l’inspecteur vétérinaire en charge du secteur de la surveillance des Programmes Sanitaires d’Enlevage apicoles en Région Rhône Alpes. Et la commission régionale de la pharmacie vétérinaire nous accordé sa confiance.
Reste maintenant à mettre en œuvre des conditions favorables à notre intégration dans l’Organisation à Vocation Sanitaire régionale. L’enjeu est d’être partie prenante avec les autres GDSA de la Région, indépendants des sections apicoles des GDSME, dans les politiques sanitaires régionales.
L’arrivée du frelon asiatique dans le département du Rhône, la surveillance d’Aethina tumida chez les apiculteurs ayant acquis des essaims d’origine italienne en 2014/2015, relève de démarches concertées au niveau régional. Ajoutons à cela quel L’OVS sera le seul organisme à collecter et à redistribuer les fonds Européens, de l’Etat, de la Région et sans doute des Conseils Départementaux.
Nous ne pourrions accepter que notre groupement qui est un puissant fédérateur des apiculteurs de notre département soit exclu de la table des discussions sur l’élaboration et la conduite des politiques sanitaires régionales en direction des abeilles. Vaste chantier où les affrontements idéologiques prévalent sur l’intérêt de l’abeille et par ricochet sur celui des apiculteurs tous statuts confondus.
Voilà l’une des raisons de mon absence sur ces deux derniers mois. Les autres sont de même nature mais dans d’autres domaines. Un nouvel ouvrage va paraitre chez Ulmer éditeur, toujours pour le débutant, il a été rédigé avec un jeune professionnel déjà aguerri de longue date à l’apiculture, Florent Guillaud. Il tient commerce à Lyon sous l’enseigne « Miel et plus » rue Paul Bert dans le 3° arrondissement.
Disponible le 7 janvier.
Ce mois ci
Les abondantes floraisons de septembre et d’octobre ont empli les corps de renoué du japon et d’un miel blanc, cristallisé, comme du colza. Interrogé, Jacques Piquée notre botaniste apicole, pencherait pour du lierre car ce pourrait être également des nectars issus des semis de couverture végétale post récoltes céréalières. Cette année, la météo est un peu folle, les abeilles produisent encore des provisions.
La réduction des colonies faite comme indiqué en août, reste à préparer pour les plus légères la pose d’un pain de candi sous peu. Un polyane épais posé sur les corps, le couvre cadre nourrisseur posé à l’envers (à bouchon comme on dit chez nous), l’isolant et le toit plat posé par dessus. Pour nous, les essaims sur 3 cadres de corps Dadant ont déjà leur pain de candi sur la tête.
Nourrir est stratégique et traiter très correctement contre varroa est également stratégique ce sont les 2 conditions pour limiter au mieux les pertes hivernales. Traiter correctement c’est utiliser des produits de contact et non d’évaporation. Les produits de contact sont plus efficaces car insensibles aux conditions de pression atmosphérique, d’humidité ambiante, de température de volume de la ruche, de volume de la colonie… ce sont les lanières à base d’Amitraz ou de Tau Fluvalinate et l’acide oxalique. Les produits d’ambiance qui agissent par évaporation sont à base d’huiles essentielles dont la plus utilisées est le thymol (sous forme synthétique vu le prix des véritables huiles essentielles) et l’acide formique.
Dans tous les cas, les produits efficaces contre l’acarien varroa sont toxiques pour les abeilles et engendrent des mortalités ou des stérilités sur les reines. Il faut un apprentissage strict dans le maniement des ces produits. Je peux témoigner d’accidents sur les colonies liés à des usages inappropriés de produits anti-varroa mal dosés, appliqués à un mauvais moment.
Il faut ranger les instruments apicoles
Les hausses ayant été soufrées à plusieurs reprises et encore une fois maintenant vu les chaleurs en cours, sont mises à l’abri dans un grenier, cave sèche.
Bien ventilées elles peuvent être stockées en plein air, à l’abri de la pluie. Les hangars sont parfaits pour cela. Poser les hausses sur des traverses, une grille à reine ou un grillage fin en dessous et idem au sommet pour qu’une forte ventilation évite le développement des teignes et pour empêcher les musaraignes et rats fruitiers de venir y nicher.
Stériliser les hausses, corps, plateaux de sol, couvres cadre
Les matériels en bois seront passés à la flamme du chalumeau.
Les parties en plastique seront trempées dans un bain de carbonate de soude (cristaux de soude) tiédi, puis brossés au lave pont ou au nettoyeur haute pression, puis trempé une dizaine de minutes dans un bain de javel (un berlingot pour 4,75l d’eau).
La lessive de soude est plus radicale, très efficace, mais il faut prendre beaucoup de précautions car les brûlures avec ce produit sont très graves. Gants estampillés chimie, bottes, pantalon de ciré et lunettes de protection sont requis.
On gratte le plus possible les dépôts de propolis, de cire et dans un bac à la taille des plateaux de sol (comporte champenoise, bac à vendanger) mettre de l’eau additionnée de 10% de lessive de soude. On laisse tremper les plateaux de sol en plastique, les couvres cadres nourrisseurs, les grilles à reine, une bonne dizaine de minutes. Voire plus, puis on rince à l’eau claire, les plateaux de sol redeviennent comme neufs !
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