Comme habituellement octobre est doux, le 1er Novembre voit fleurir les tombes sous le soleil et au 11 novembre avec mon épouse nous allons prendre la grippe au monument aux morts… On leur doit bien cela, les rejoindre au plus tôt; durer devient indécent sinon inconvenant quand on est « d’un âge » comme on dit chez nous !
Les réserves sont importantes sur les floraisons d’automne, du moins là où la sécheresse n’a pas tari le lierre. Les races à viande ont fait des couvains énormes et des réserves conséquemment plus faibles. Pour ma part j’ai mis du candi sur toutes les colonies. Comme j’ai tout coupé en deux et mis des reines d’élevage de l’année il faut que tout passe l’hiver. L’arrivée annoncée d’Aethina tumida va tarir les essaims en provenance d’Italie, il faut lancer la production française. Ce n’est pas plus mal. Les syndicats apicoles vont travailler la question de la reproduction à partir de lignés de qualité. Apprendre à élever des reine est une bonne manière d’améliorer ses performances en apiculture.
Au rucher
On entre dans la période où seule la surveillance des colonies par la pesée arrière et l’entretien des ruchers font l’activité apicole.
La surveillance du candi une fois par mois devrait suffire.
A l’atelier
Pour al fabrication du candi, j’ai opté pour le sucre micronisé. Avec des collègues nous faisons venir de Belgique du sucre micronisé pour faire les fondants de pâtisserie. En ajoutant de 8 à 9% d’eau au sucre mis dans un sac plastique que l’on soude pour plus de commodité, en quelques jours, une semaine au plus, le fondant est prêt à l’usage. Pas de chauffage, pas de brassage… pas d’échec.
En poches de 2 kilos, on a des doses toutes prêtes pour les colonies. Les grands sacs de congélation font l’affaire.
Au retour de Colmar
Je n’y étais pas, trop de réunions avant la Toussaint. Mais des collègues m’ont ramené quelques produits intéressants.
Le Guide des bonnes pratiques apicoles de l’ITSAP.
Un très beau produit, un classeur plastifié composé de fiches techniques, plastifiées elles aussi, des chapitres identifiés par des onglets. Ce guide est très complet en 8 chapitre il balaie la conduite des ruchers, l’élevage des reines, la santé des colonies, la connaissance et la lutte contre les maladies et les agresseurs des abeilles, la composition et les contaminants du miel, l’hygiène en production du miel et autres produits de la ruche, la sécurité et la prévention des risques, les documents à conserver par l’apiculteur.
Toute la réglementation y est détaillée, explicitée, mise à la portée de tous. Les chapitres sont bien illustrés, trucs et astuces dans des cartouches aèrent le teste, la typographie, les symboles de rappels etc. rendent le texte attractif.
Le prix reste acceptable pur ce travail parfaitement documenté de 180 pages, 20 euros plus le port, espérons que les apiculteurs seront nombreux à mettre la main à la poche. Espérons qu’une version libre téléchargeable par Internet rende accessible ce manuel indispensable à tout apiculteur digne de ce nom. En Belgique le Cari l’a bien fait.
La grille de réunion Nicot.
On dirait une grille à reine, sauf que les mailles sont les mêmes que celles des plateaux de sol. Les abeilles ne peuvent y passer, dans deux angles trois mailles font un peu plus de 4 mm pour que les abeilles puissent y passer. Cette grille posée sur le corps de ruche de la colonie dont on souhaite garder la reine, on place dessus la ruche à réunir. Au bout de quelques jours, une semaine, on démonte l’ensemble pour réunir les cadres de couvain et ceux contenant du pollen. Au passage si la reine à faire disparaitre était trouvée, on la supprime. J’y vois un avantage par rapport au papier journal, ça vole moins, la pose est plus facile et les résultat probablement bien meilleurs, parfois les abeilles percent trop vite le papier et la bagarre commence.
Le masque de comptage des varroas VarEval.
Un outil bien nécessaire pour faciliter le dépistage du varroa. Cette année, les conditions météo, les récoltes trop tardives, les traitements insuffisants ou peu efficaces ont laissé le champ libre à varroa. Les mortalités des colonies depuis le mois d’août par cette bestiole vont bon train; colonies vides d’abeilles, sans cadavres, sans couvain. Au fait, comment met ont en œuvre le test, avec quel produit ? Où se le procure-ton ?
Le produit MASQ
pour traiter contre varrroa. C’est de l’acide formique. Produit d’ambiance, il en a toutes les qualités et tous les défauts. Facile de mise en œuvre, il reste néanmoins agressif à l’égard des abeilles et des reine. C’est un acide à manipuler avec précaution bien que la présentation en limite sérieusement les risques. A en tester les qualités et les performances.
Anecdote
Dans l’un des tout premiers projets de loi de santé en discussion actuellement, j’avais remarqué un article qui prévoyait de modifier la liste des substances vénéneuses. Y aurait-il un médecin, pharmacien apiculteurs qui auraient eu l’idée de faire sortir l’acide oxalique de cette définition ? Espérons qu’un amendement parlementaire fasse aboutir ce projet cela rendrait bien des services à tout le monde.
Jean Riondet
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