Octobre « Désormais …nous nous reverrons un jours ou l’autre… »

Salut l’artiste, mais aussi Antoine Sfeir un passeur entre les cultures du Moyen Orient et d’Occident.

Nous vivons un grand contraste entre les régions et au sein même de communes proches. La grande sécheresse a frappé en de maints endroits et au même moment. Les ruisseaux, rivières, fleuves qui auront conservé leur activité auront entretenu des fleurs.

Les nourrissements apportés soit sous forme de sirop de manière très régulière ou sous forme de candi de manière plus espacée auront entretenu les couvains mais les réserves de miel sont faibles voire pratiquement inexistantes. Sauf là où les fleurs ont pu se déployer !

Que reste-t-il à faire ?

Ce que nous répétons à l’envie, apporter désormais du candi un peu sec, traiter de manière drastique contre varroa par des médicaments avec AMM et ce jusqu’à la limite de l’ouverture possible des ruches où l’en enlèvera les lanières.

Peser les ruches en pesée arrière est le plus simple mais pas le moyen le plus précis. Cependant la pesée en soi n’a guère d’intérêt, c’est la variation dans le temps qui importe. On doit perdre environ 1 k par mois en pesée arrière à cette époque de l’année et lors de la reprise de la ponte de la reine en janvier, la consommation augmente pour tenir la chaleur sur le couvain (34°c).  En absence de couvain la consommation est faible.Elle doublera et c’est le signe de la reprise de la ponte de la reine. Nous y reviendrons en son temps.
En pesée totale le Scalapi est un outil bien commode.

 

 

Sa très bonne pr11 ter pesée totale avec scalapi DSC_8975écision permet de faire des comparaisons précises entre colonies dont on aurait scrupuleusement noté le nombre des cadres de couvain, de miel, avec des indications sur les surfaces observées. Cela est indispensable pour faire des sélections rigoureuses sur les lignées.

La teigne

Fausse, grande ou petite cette année la chaleur constante leur a permis de se développer de manière catastrophique . Pour conserver les rayons dans ces conditions météo voici la marche à suivre :

Les papillons pondent partout le long des corps, des hausses, des plateaux de sol, des couvres cadres… Avec la chaleur les œufs éclosent et de microscopiques asticots entrent dans les ruches par les fentes. En l’absence du Mellonex® ou du B401® (Bacille de Thuringe) on doit utiliser un biocide puissant. Ce sera le gaz SO2, oxyde de soufre ou  dioxyde de soufre. Ce n’est pas autorisé mais on n’a plus le choix.

Les œufs mettent 10 jours pour éclore et le biocide ne détruit que les asticots, pas les œufs.

Rendre étanche un corps de ruche posé sur un support bien plan, mettre les cadres un peu espacés les uns des autres, placer une hausse vide et une boite de conserve avec une mèche soufrée enflammée, fermer avec un toit en tôle.
Refaire l’opération 10 jours et de nouveau tous les 15 jours jusqu’à ce que les teignes aient disparues c’est à dire entre le 1er et  le 11 novembre selon les endroits.
Si vous êtes en pays de vignes, les bouteilles d’oxyde de soufre sont très faciles à utiliser quelques secondes suffisent (5 ml environ). Faire l’opération en plein air et laisser la pile de corps / hausses sur place . Bien protégé de la pluie, l’ensemble ne craint rien.
Cette année, même bien aérés, les rayons contenant du pollen ou ayant contenu du couvain ont été attaqués par les teignes. La méthode par ventilation la plus écolo et bien économique s’est révélée inadaptée à la situation caniculaire.

Se déclarer

Petit rappel, il est nécessaire de se déclarer ses ruches ruchettes, nucléis et comme apiculteur sur :

https://agriculture-portail.6tzen.fr/default/requests/Cerfa13995/

Il est indiqué en tête de document numérique que la durée de l’inscription est de 3 minutes. C’est exact. Il n’y a pas de communication de ces informations au fisc ni à la MSA.

Si vous avez plusieurs rucher une fois le premier emplacement indiqué fermer la page et poursuivre une nouvelle page s’ouvre pour enregistrer le second emplacement.

A quoi cela sert-il ?

Sûrement pas comme indiqué sur la pub pour améliorer la gestion sanitaire du cheptel apicole car, tant pour le frelon asiatique que pour Aethina tumida s’il arrive, nous serons bien seuls pour nous en débrouiller.

Sauf si nous adhérons aux organisations sanitaires apicoles départementales qui nous accompagnerons comme elles le font depuis plus d’un demi siècle pour toutes celles qui sont fédérées au sein de la FNOSAD.

Les amateurs et professionnels qui nous ont précédé ont créé les premières structures apicoles pour apprendre à combattre les fléaux apicoles. Elles ont été très vite en lien avec l’INRA.

Les apiculteurs n’ont pas attendu les plans gouvernementaux pour s’organiser contre les maux de la nature. Soutenons ceux qui ont une expérience historique de la mobilisation des apiculteurs !

Mais, disposer d’une statistique sur l’apiculture nous permet de réclamer des moyens  pour former les apiculteurs. C’est un impératif tant les incompétences sont à la source de mortalités hivernales considérables. Il est important que la France obtienne sa part dans la PAC au titre de l’apiculture et que ces ressources soient en partie orientées vers la formation des amateurs.

Se former

J’ai connu l’époque où il était facile de faire du miel et difficile de le vendre. Aujourd’hui il est difficile de le produire mais facile de le vendre. Que sera-t-il à l’avenir ?

Les conditions environnementales ont changé et l’apiculture est devenu un véritable travail d’éleveur.

Les pesticides, biocides  et autres cides nous pourrissent les nectars et pollens. Les monocultures, provoquent des déserts alimentaires une fois les floraisons passées. Les remembrements ont détruits les haies rarement reconstruites dans les zones de grandes cultures céréalières, oléagineuses, pommes de terres, betteraves … Varroa affaiblit puissamment les colonies et les moyens de traitement évoluent  vers des méthodes complexes à mettre en oeuvre.

La formation est devenue stratégique, car, pourquoi les apiculteurs bien formés qu’ils soient pros ou amateurs arrivent à des mortalités inférieures à 10% par an alors que dans les mêmes endroits d’autres dépassent les 50% ?

La compétence est au cœur de la lutte contre les mortalités. Où mettre ses ruches? Quels nourrissements leur donner et quand? Quels traitements contre varroa ? Quand, comment  changer les reines et pourquoi ? Quelles races utiliser dans ma région ? …

L’ITSAP à produit une mallette pédagogique à destination des ruchers école.

La consulter, l’utiliser, la diffuser, relève d’une opération de santé apicole salutaire pour tous.

http://mallette-pedagogique.itsap.asso.fr/

Bonne et saine lecture

mallette pedagogique couverture

 

Auteur Jean Riondet

Apiculteur de longue date, Jean Riondet est un passionné qui aime apprendre et transmettre. Parallèlement à l’entretien de ses ruches, il enseigne l’apiculture depuis plus de 35 ans dans la région lyonnaise. Auteur d’un premier ouvrage, Un rucher dans mon jardin (Nathan, 1995), il rédige depuis l'an 2000 diverses rubriques d'abord dans la revue Abeilles et fleurs, puis dans la revue L'abeille de France. Il anime le blog de conseils apicoles sur Beehoo. Ses ouvrages actuellement disponibles : L'apiculture mois par mois - Le Rucher durable - Installer un premier rucher - Élever ses reines, trois méthodes simples. Il participe activement au Groupement d'action sanitaire apicole du Rhône (GASAR) qui assure la formation continue des apiculteurs du Rhône https://gasarhone.fr/ Jean Riondet est chevalier dans l'ordre du Mérite agricole

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