Formation apiculture – Installer – Développer et faire prospérer son rucher
Les inscriptions au rucher école « les amis des abeilles » sont disponibles sur Helloasso les amis des abeilles
https://www.helloasso.com/associations/les-amis-des-abeilles
Théorie par Zoom et cours pratiques dans 4 ruchers sur Solaize 69360
Nombre limité à 8 stagiaires par rucher. Seront constitués des groupes de 2 stagiaires qui suivront une ruche tout au long de la saison.
Dates : 12 mars au 5 juin
Lieu Solaize 69360
Demande d’inscription aux seules interventions par Zoom par envoi d’un mail à
< lesamisdesabeilles@gmail.com>
conditions et organisation particulières
Ce cours a été conçu en 1987 il a lieu tous les ans depuis cette date
Le programme est conforme aux recommandations de l’ITSAP cf la mallette pédagogique financée dans le cadre du programme apicole européen par la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et le Fond Européen Agricole de Garantie pour le développement rural
https://mallette-pedagogique.itsap.asso.fr/
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C’est le début de l’automne et parfois un temps superbe, d’autres années un temps de chien avant novembre qui marque l’arrivée régulière du froid.
Cette année on commence avec pluie et temps frais. Une pluie bien nécessaire mais qui arrive tardivement, les lierres n’ont pas été riches en nectar, la renouée du Japon a passé assez vite, chez nous au sud de Lyon les corps sont assez vides.
Dans l’édito de la revue Info reine de ce 3° trimestre, le rédacteur en chef souligne le grand nombre de remérages naturels sur des reines nées en été 2019. Semble-t-il, la canicule 2019 aura été préjudiciable à la qualité des élevages de reines, à voir si cela s’observera en 2021 car la canicule 2020 devrait être logiquement préjudiciable de la même manière.
Pour ma part, les élevages de reines ont cessé début juillet. Les starters ne fonctionnaient pas correctement, les taux de réussites étaient faibles, les larves démarrées en reines étaient pour la plus part cannibalisées rapidement.
J’ai deux lignées, des Buckfast et des Carnica. Les Buckfast ont été affamées tout l’été et ont redémarré la ponte dès les premières pluies, les Carnica ont stocké avec blocage de ponte de la reine à tel point qu’il a fallu la relancer en apportant deux cadres bâtis vides de chaque côté du reste de nid à couvain pour refaire une population de jeunes abeilles d’hiver.
Au rucher
La première des choses est d’apporter des pains de candi pour compenser le manque de réserves.
Il me semble être un peu trop tard pour siroter et faire produire du miel, on risque un vieillissement accéléré des abeilles présentes et un renouvellement insuffisant en fin de mois pour avoir des jeunes abeilles d’hiver. De plus en poussant la reproduction durant le mois d’octobre on risque une insuffisance d’apports protéinés et des abeilles d’hiver pas suffisamment pourvues en corps gras pour produire de bonnes abeilles en janvier.
Tout cela reste un peu théorique car, face à l’urgence alimentaire pour nos colonies, nourrir est le plus important, quelle que soit la forme de l’apport.
La seconde chose que l’on peut faire si on a réalisé des élevages de reines est de faire des changements de reines. Encore faut-il que le temps s’y prête ! Mais on est en droit de penser que l’on aura quelque jours de beau temps.
Pourquoi remèrer maintenant ?
Question qui m’a été posée par l’un d’entre vous.
Trois écoles s’affrontent si l’on peut dire. L’une préfère octobre car les abeilles auront peu la possibilité de faire une supersédure, c’est à dire un changement de reine sans essaimage. Mais la ponte de la reine ne pourra renouveler toute la population d’ici l’année prochaine et l’homogénéité de la population n’étant pas acquise on pourrait avoir un démarrage plus lent au cours de l’hiver (janvier – mars).
D’autres préfèrent remèrer récolte faite car c’est au moment des encagements pour traiter contre varroa, c’est une période qui laisse du temps à la reine pour doter la colonie de sa seule descendance et donc d’assurer un bon hivernage grâce à une population homogène et donc plus coopérative entre groupes de sœurs. Mais on observe souvent des supersédures, jusqu’à 50% des reines introduites. Les abeilles élevant une nouvelle reine sur la ponte de celle qui leur fut imposée. Il n’y a pas d’essaimage, on s’en aperçoit si les reines sont marquées.
Enfin on hiverne des reines dans de petits essaims sur 3, 4 ou 5 cadres et en mars ou avril on opère un regroupement entre la colonie de la reine à changer et l’essaim hiverné. Ces deux populations ayant démarré leur dynamique démographique on bénéficie de leur lancée. C’est sans doute la meilleure des solutions mais encore faut-il réussir la passage de la morte saison.
Ces reines dans leurs essaims auront été élevées sur de cadres de corps (ou d’éléments) de votre modèle de ruche. Ces essaims seront sur 3 ou 4 cadres voire 5 cadres aujourd’hui. C’est la préconisation dans l’ouvrage « Elever ses reines ».
La veille de l’opération de changement de reine il faut enlever la vieille reine de la ruche de production. C’est faisable car les populations ont fortement décru il est plus facile de les trouver en ce moment.
Si vos colonies sont conduites sur 8 cadres c’est à dire avec 2 partitions à chacune des extrémités comme on le fait couramment maintenant, vous enlevez ces deux partitions et sortez chaque cadre d’un côté et de l’autre alternativement. La reine fuit la lumière elle ne pourra aller se réfugier sur un coté de la ruche et se réfugiera sur les cadres centraux.
Le lendemain, jour J, enlever 3 cadres parmi les moins intéressants c’est à dire insuffisamment pleins de miel. Ecarter le nid à couvain et placer les 3 cadres de l’essaim avec sa reine et ses abeilles. Protégée par sa population, la reine sera progressivement acceptée et la colonie s’harmonisera peu à peu.
Par précaution mettre une ou deux gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus globulus ou pulvériser un parfum fort, alcool de menthe, café… le N°5 de Chanel n’est pas recommandé, les abeilles n’apprécient pas les cocottes.
A l’atelier
Surveillez les hausses car les fausses teignes furent actives. Pour ceux qui utilisent l’aération pour empêcher les larves de se développer dans les rayons ayant contenu du couvain ou du pollen, être indemne de destructions suppose que le courant d’air soit conséquent donc que la tour soit bien ouverte au sommet comme au fond. Les grilles à reines seront posées sur des bastaings entre 20 et 30 cm du sol et au sommet idem, les bastaings écarteront le toit suffisamment pour assurer la circulation de l’air tout en assurant le blocage de la pluie.
En principe avec la fraîcheur qui arrive, les fausses teignes ne seront plus actives, les asticots, les œufs hiberneront jusqu’au printemps prochain.
Pour ceux qui utilisent des cadrons, complexes à conserver simplement, les passer 48h au congélateur et les stocker dans un fut de 200 l (ou plus petit) et y faire brûler une mèche de soufre dans une boite de conserve suspendue le long du fut. Cette technique est impeccable.
En conclusion on retiendra que dans les circonstances actuelles en cas de manque de réserves il est important d’assurer tous les mois la présence de candi sur la tête des colonies.
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