Au final la saison n’aura pas été mauvaise pour tous. Un point commun le printemps a pénalisé tout le monde. Par contre les récoltes d’été, châtaignier, sapin, miels de foret, auront bien donné selon les régions. Encore faut-il y aller. La transhumance devient une activité à maitriser.
Sur les lieux de fortes canicules, les fleurs ont séché, le nectar fut rare. Catastrophes dans les plaines chaudes, récoltes sur les hauteurs et plus au nord.
On peut se demander si nous ne devrions pas davantage modifier nos modes d’élevage des abeilles en profitant des hivers doux pour les faire se reproduire et récolter sur les premières floraisons de printemps puis vivre un printemps pourri et une canicule par la suite ? Apprendre à transhumer et s’organiser en conséquence ? Ce fut l’initiative de l’un de nos collègues, l’expérience est instructive et l’entraide payante. Les récoltes ne furent pas à la hauteur des espérances mais l’expérience est là, l’apprentissage instructif et l’an prochain ce sera Byzance !
La saison hivernale
Maintenant il temps de la préparer. Les traitements contre varroa sont en cours et les remontées des uns et des autres parmi vous me laissent penser plus que jamais que les traitements hors couvain sont à mettre en œuvre.
Sans doute que la sublimation de l’acide oxalique serait la méthode la plus pertinente, mais elle requière du matériel, de l’apprentissage et des précautions de sécurité drastiques.
Cette photo de nos amis du Haut Bugey d’un varroa sur une larve en cache 4 autres sous la larve. C’est une observation faite sur un couvain développé à partir d’un encagement de la reine dans la cage de Scalvini (Yves BOMBOY).
L’infestation par varroa de nos colonies ne saurait être jugée sur une vague appréciation de ce que nous voyons sur les rayons ou sur ce qui tombe sur le plateau de sol. Il faut accroître nos performances dans la gestion de cet acarien et apprendre de nouveaux protocoles.
Au delà des plans gouvernementaux qui sont sources de querelles plus que d’autres choses, travaillons tous à notre niveau dans l’évolution des pratiques en matière de lutte contre varroa. Les publications de la FNOSAD sont d’excellentes sources d’information et de formation.
Suppression du couvain
Le traitement à l’acide oxalique semble l’une des approches parmi les plus efficaces dans les traitements flash, mais à condition que le couvain soit absent. La forme de la sublimation serait, sous toutes réserves, moins agressif pour les abeilles que le dégouttement où l’importance de l’engluement des abeilles par les sirop rendrait l’AO, plus corrosif encore. Le gaz dégagé par la sublimation (passage de l’état solide à l’état gazeux sans passer par la case liquide) formerait une fine pellicule sur les abeilles et rendrait l’application efficace durant un temps assez long, un mois m’a-t-on dit. On mesure l’importance des chutes de varroas sur plusieurs jours.
Paradoxes
L’acide oxalique disponible chez les fournisseurs apicoles n’est plus aisément disponible depuis que l’Apibioxal a obtenu son AMM. Cette spécialité à base d’AO interdit le commerce de l’AO en apiculture de manière sauvage. Or l’Apibioxal encrasse les appareils de sublimation car pour éviter que la poudre ne fasse masse il lui a été adjoint du sucre. Mais il caramélise dans les appareils qui chauffent à 120°. L’acide formique aussi a disparu des étals des fournisseurs apicoles, le MAQS avec son AMM se révèle délicat d’usage.Il n’est plus vendu par VetoPharma son importateur depuis mai. Nos collègues germaniques utilisent couramment les acides contre varroa, sans doute pourrions nous explorer plus avant leurs protocoles.
Nourrir
C’est un peu une obsession me direz-vous mais ceux qui continuent à extraire, ceux qui rentrent de vacances en n’ayant pu surveiller leurs colonies se retrouvent peut être avec des colonies très peu pourvues en nourriture. Jusqu’à la fin du mois les nourrissements liquides seront possibles.
Sirop léger donné en petite quantité plusieurs fois par semaine font pondre la reine du sirop concentré et en grande quantité saure la colonie en nourriture et la colonie stocke.
Préparer les ruches
Placer les réducteurs d’entrée, ces saletés métalliques qui ne sont jamais au format voulu ! On pourrait en laisser toute l’année si nos entrées étaient larges regardez !
Cette magnifique couleuvre que j’avais entrevue par la portière n’a pas bougé lorsque j’ai enlevé le corps. Par chance elle ne s’est sauvée qu’une fois la photo faite.
Réduire les corps de ruche pas pleins de miel sur 5 cadres ne pose aucun problème si les 3 cadres de miel restants sont bien pleins et le couvain sur deux cadres. On laissera plus de cadres si la situation est favorable. Mais ne pas laisser de cadres pleins sur 10 cm de hauteur seulement. Les grappes en longue période froide auront tôt fait d’épuiser le miel de ces cadres et ne pourront aller en rechercher à l’autre bout de la ruche. On retrouvera la colonie morte de faim alors que du miel se trouve encore dans la ruche.
Mettre des partitions chaudes, réfléchissantes faite d’une partition en bois ou d’une plaque de polystyrène extrudé recouverte d’un isolant réfléchissant. En mettre une de chaque coté du nid à couvain. Plus tard on en reparlera, il s’agira d’isoler le sommet de la ruche également.
Bien resserrer la colonie sur un minimum de cadres pour tenir la chaleur, beaucoup de nourriture et un bon traitement contre varroa, c’est un hivernage de qualité et la survie de la colonie assuré.
Déclarer ses ruches
Obligation est faite aux apiculteurs de déclarer le nombre de leurs ruches et leurs emplacements. Ceci permet au gouvernement de réclamer à l’Europe se part du gateau financier pour le développement de l’apiculture.
Pour l’apiculteur de base, cette déclaration lui sera réclamée lors de certains actes « officiels » comme d’acheter des médicaments auprès des GDS tenus de délivrer des médicaments à due concurrence du nombre des ruches possédées par l’apiculteur.
La procédure mise en place est simplissime, à tel point que l’on peut se demander si n’importe qui ne pourrait déclarer les ruches de son voisin ! Lors d’une première déclaration, le NAPI (N° d’apiculteur) est donné instantanément. La déclaration pourra se faire sur un Cerfa papier, mais la déclaration en ligne sera obligatoires sans doute dès 2018
https://agriculture-portail.6tzen.fr/default/requests/Cerfa13995/
Le 9 septembre à Solaize 69360, le GASAR organise à partir de 11h une démonstration sur les traitements anti varroa par sublimation, et la pesée des ruches puis la réunion et l’introduction d’une reine. L’après midi on apprendre à reconnaître le goût des miels avec les miels de chacun.
Info sur
http://gasarhone.fr/event/le-gout-des-miels/?instance_id=5
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