Une nouvelle année qui commence, espérons que la concorde prévale plus qu’en 2016. Ces vœux ressemblent à des promesses éternelles ! Celles qui n’ont jamais duré que l’espace de leur énonciation.
Les terribles évènements de 2016 auront de durables répercussions sur les années à venir. Essaimer n’est pas une loi que des abeilles, les humains aussi font de même.Il nous faudra de la pugnacité pour éviter un monde racorni par les peurs, par les haines et dominé par l’aveuglement.
Mais la connerie étant la chose la mieux partagée du monde espérer une embellie reste sous forme d’espoir à moins de dire comme les agriculteurs que le temps le meilleur est celui de demain ! Seule la jeunesse pourra construire l’avenir, son avenir.
Sachons accueillir des jeunes et des très jeunes qui seront les inventeurs de l’apiculture de demain afin de sortir des comportements du 3° âge, celui des tisanes et des hanches en titane, qui prévalent chez trop de nos collègues.
Chez les abeilles tout va pour le mieux !
Ce froid va mettre au tapis les colonies les plus faibles, les non valeurs qui n’auraient rien produit en 2017.
Les travaux de l’INRA et de l’ITSAP nous rappellent avec opportunité l’attention que nous devons apporter aux colonies en début de saison.
Deux indications fortes ressortent de cette video qui fait le bilan de leurs recherches :
Que la surface du couvain en début de miellée définit la capacité de butinage de la colonie et qu’une colonie dont 2% des abeilles sont parasitées par varroa en début de saison perd en moyenne 8 k de miel sur la saison.
En fin de vidéo, les hypothèses sur la synchronie des colonies au sein d’un même rucher sont tout à fait passionnantes. On parlait de la colonie comme un tout fortement structuré entre des individus aux rôles sociaux définis et variant en fonction de leur âge et des besoins de la colonie. Mais on n’avait pas encore imaginé une cohérence entre colonies d’un même rucher. Les chercheurs parlent de synchronie entre ruches d’un même rucher.
Y-aurait-il des communications entre colonies ? Hypothèse séduisante pour les fans d’ésotérisme, ou au contraire d’une adéquation telle entre les colonies et leur environnement floral que des colonies en un même lieu auraient des comportements identiques. On observe que les colonies non synchrones sont alors en perdition. Ce serait peut-être une manière de comprendre l’affirmation que l’abeille appartient au monde animal tout autant qu’au monde végétal.
En fin de mois le nourrissement protéiné dans les candis sera de mise avec la reprise du couvain.
Et Varroa ?
Nous avons fait des essais d’acide oxalique par sublimation avec le Varrox. C’est une sorte de poêlon alimenté par un courant de 12 v qui chauffe jusqu’à 160°c. 2 grammes d’Acide Oxalique sont posés dans le poêlon la température atteinte durant les 2,5 minutes de chauffe fait se volatiliser l’acide.
Très toxique cet acide doit être manipulé avec d’extrêmes précautions notamment en portant a minima un masque FFP3 contre les poussières.
Après avoir vérifié les températures obtenues avec l’usage d’une batterie, d’un grope électrogène et d’un transformateur ordinaire qui donnait approximativement 12v puis d’un transformateurs avec régulation à 12v stricts, nous avons opté pour cette dernière solution car la régularité de la température atteinte est une condition de la réussite.
En respectant scrupuleusement le mode d’emploi et notamment la bonne fermeture du plateau de sol (en bois!), le temps de chauffe (2,5 minutes) puis de maintien de l’appareil en place (2,5 minutes) ensuite retrait de l’appareil et fermeture totale de la ruche durant 10 minutes.
Un lange placé sur le plateau de sol et relevé 48h plus tard n’a recueilli que 6 abeilles dont 3 se sont agitées une fois la plaque ramenée au chaud. La toxicité instantanée sur les abeilles n’est aps avérée, mais ce ne sont pas moins de 500 varroas qui sont tombés des 4 travées occupées par les abeilles. Alors que le traitement à l’Apivar fut réalisé en septembre dans les temps et dans les normes.
J’en conclue après cette vidéo et cette expérimentation que la qualité des traitements antiparasitaire mérite une attention renouvelée.
Une jeune professionnelle qui travaille avec l’INRA sur ces questions me disait, lors de la journée du CIAG le 15 novembre dernier, que le protocole qu’elle applique est de deux traitements par sublimation d’AO l’un en juillet /aout en provoquant un arrêt de ponte et l’autre en novembre /décembre lors de l’arrêt de ponte naturel.
Pour conduire un tel traitement sur des ruchers importants il est nécessaire de travailler avec deux appareils Varrox, le traitement n’immobilise l’opérateur que de 3 minutes par ruche en y ajoutant les temps de manipulation.
Formation / information
L’association et l’équipe du Groupement d’action sanitaire apicole du Rhône organisent à Solaize le vendredi 20 janvier prochain une soirée de 19h à 21 h sur la question du nourrissement, des sucres à utiliser, des protéines à y ajouter et de la fabrication du candi à froid.
Renseignements
lesamisdesabeilles@gmail.com
ou gasarhone@gmail.com
Bonne suite
Jean Riondet
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