A force de se souhaiter une bonne et heureuse année et que des météorites nous frappent autant espérer une année pire. Au moins à l’arrivée nous ne serons pas déçus !
Trêve de plaisanteries désormais il faudra retrousser les manches. Car, si par hasard il ne fallait pas rembourser les milliards dépensés alors pourquoi ne pas continuer à faire tourner la planche à billets ? Non, la raison veut que l’on retrouve de la croissance et chacun à son niveau peut s’y atteler.
L’apiculture de loisir devrait devenir une apiculture de revenus complémentaires. Cette dichotomie entre le loisir et le professionnel manque de réalisme. Il a toujours existé des pluri-actifs, mais sans aller jusqu’aux niveaux atteints par ceux qui, dans la statistique, font partie de cette catégorie, il serait loisible de pousser les dizaines de milliers d’apiculteurs de loisir vers une production conséquente. On disposerait d’une ressource en miel susceptible d’amoindrir le déficit commercial en la matière. La mode actuelle du circuit court devrait être utilisée pour accentuer bien davantage cette particularité de l’apiculture qui est un secteur agricole qui vend l’essentiel de son miel hors des circuits traditionnels.
Certes tous les acteurs de la filière ne sont pas d’accord avec cette vision des apiculteurs de loisir. Tant que les petits restent dans l’ignorance et se battent avec des mortalités élevées, ils ne dérangent pas et gonflent les rangs des manifestants et signataires de pétitions. Ils ne viennent pas concurrencer les commerçants en miel qui affichent « apiculteur récoltant » sur leur étal et qui vendent sous l’appellation « mis en pot par l’apiculteur » un miel évidemment produit par d’autres !
Ce pourrait être un bon projet que de faire croitre en compétences ce public qui possède déjà de bons apiculteurs, des apiculteurs avertis. Ce sont des moyens en outils de formation, d’accompagnement, des mutualisations de moyens techniques … Il faut investir et en finances et en imagination.
2021 pourrait être une année imaginative, pas besoin des astres, pour cela nous suffit de retrousser les manches. Et parmi vous beaucoup le font, savent le faire, l’ont fait !
Vive 2021
Au rucher : traitement anti varroa
Ce froid qui nous tombe dessus va nous permettre de faire des traitements par dégouttement à l’AO en absence de couvain. Dans ma région de Lyon j’ai regardé le couvain dans une ruche en bois et une ruchette en polystyrène. On était le 27 décembre. Aucun couvain dans la ruche en bois mais dans al ruche en polystyrène il y avait encore de belles plaques de couvain sur 2 cadres. Grandes comme une main chaque fois mais du couvain est présent. Il faut attendre encore un peu que tout soit né sinon le traitement n’a pas suffisamment d’effet pour être vraiment performant.
Donc ce mois dès qu’un jour la température sera aux alentours de 6 – 8° c un traitement par dégouttement sera possible. Utiliser des produits sous AMM, Apibioxal, Oxybee ou Varromed. Veillez à les distribuer à une température d’environ 25°c.
Attention ne pas chauffer le Varromed au delà de 25°c certains de ses composants se détérioreraient.
Flacon doseur chez :
https://www.shop-apiculture.com/flacon-doseur-pour-acide-oxalique-xml-359_429-1841.html
https://www.api-bourgogne.fr/materiel/749-seringue-doseuse-pour-acide-oxalique.html
Pour l’emploi d’une seringue avec tuyau plongeur
https://www.vital-concept.be/francais-seringue-automatique-5-ml.html
Bien casser les ponts de cire entre les cadres pour arroser correctement les abeilles. Si besoin se faire un outil avec un vieux tournevis que l’on chauffe et que l’on coude pour avoir l’espace de grattage ad hoc. On enfume à peine si les abeilles sont sur le candi qui serait sur la tête des cadres et sous une couverture réfléchissante, sinon les abeilles sont sur le bas des cadres là où se trouve le nectar. En effet en de nombreux endroits nous avons constaté que les abeilles avaient rentré du nectar au cours des mois d’octobre et de novembre, certaines ont pris du poids ! Ce nectar a été placé sous les rayons de miel operculé qui occupaient seulement la moitié de la hauteur.
Nourrir au sirop en janvier ?
En cette deuxième partie de janvier il sera loisible de mettre un verre de sirop chaud sur les belles colonies. Cette pratique que l’on refera en février assure une explosion du couvain. Ces colonies seront à suivre car si elles sont sur 6 cadres de couvain à la première visite, ce qui est possible avec un hiver doux et des floraisons précoces, ce sera l’essaimage assuré. Elles nous fourniront des cadres de couvain pour de essaims artificiels en prévention d’essaimage.
Pour les plus petites mieux vaut leur mettre sur la tête un pain de candi protéiné, l’apport de protéines assure a minima la ressource nécessaire aux larves. Peu nombreuses, les abeilles auront de la peine à élever un couvain qui exploserait en surface. Élever c’est à dire nourrir en gelées royales puis nourricières et surtout chauffer.
Cet apport sous forme de candi ne stimule pas excessivement la ponte de la reine, elle l’entretient. Ce que fait à l’inverse le sirop.
Ce point sur le nourrissement est abordé dans la formation apiculture
Vitalité du couvain
J’ai trouvé sur le blog de Damien Merit un intéressant papier sur la vitalité du couvain, avec de magnifiques photos.
http://www.damien-merit-apiculture.fr/blog-de-damien-merit/
C’est une notion chère au frère Adam, le créateur de la lignée des Buckfast.
Nous avons tous vu des couvains bien denses et bombés et des couvains dont l’opercule est plutôt plate. Le premier est le signe d’un couvain de qualité en bonne santé, bien nourri et surtout bien chauffé par les abeilles. Et celui qui présente des opercules, plates, fripées, est un couvain en souffrance, refroidi. La nymphose ne sera pas top et ces abeilles déficientes en faible capacité de produire de la gelée royale en particulier seront à leur tour des pourvoyeuses de couvains de mauvaise qualité.
Ce cas de couvain déficient se présente les années froides, pluvieuses ou avec des colonies dont le couvain s’est développé trop vite alors que les abeilles ne sont pas encore assez nombreuses pour couvrir et donc chauffer ce couvain surabondant.
La réponse se trouve d’une part dans l’apport de pâtes protéinées (Candipolline ou pâte hyperprotéinée de Royal Care), de l’autre dans l’apport d’abeilles soit par le biais d’un cadre de couvain fermé mais alors attention aux transmissions de maladies, soit par apport d’abeilles. Pour un apport d’abeilles, on secoue dans un seau un ou deux cadres de couvain ouvert pour en récupérer les nourrices que l’on verse dans le couvre cadre nourrisseur de la ruche à renforcer. Elles entreront dans la ruche par les chicanes et le mélange se fera sans bagarre. Cette seconde méthode véhicule peu de maladies.
Partitions réfléchissantes
Il est temps de faire des partitions réfléchissantes avec de l’isobulle aluminé. Bien tendre ce produit et l’agrafer en bas des cadres pour d’une part éviter des constructions contre le réfléchissant et éviter que les abeilles ne le grignotent si on l’agrafe sur la tête des cadres. Mettre un isolant entre les 2 parois aluminées (liège, laine de chanvre…) améliore l’isolation vis à vis des rayonnement Infra Rouge qui passeraient l’isobulle sans en être réfléchis. Le XL Mat est le réfléchissant accessible par l’apiculteur qui est le plus réfléchissant du marché. Il faut prendre le XL Bulles de 3 mm d’épaisseur.
La largeur de la pièce à agrafer doit être celle de la tête du cadre, épaulements compris de manière à ce que les lèvres débordantes fassent étanchéité avec le bord de la ruche.
Pingback: sylvie clerget
Pingback: Jean Riondet
Pingback: HOFFMANN
Pingback: Maurice Nouvion
Pingback: Meffre
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Romain
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Pierre CHAMBON
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Gérard Vaysse
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Mendes
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Mendes
Pingback: frédéric OSSELIN
Pingback: Jean Riondet