Heureusement il n’y a jamais deux années identiques de ce pont de vue. Parions un temps favorable au miel pour cette année.

Au rucher
Il est grand temps d’ajouter des cires à construire, pour ceux qui ne font pas de la transhumance les cadres à jambage sont une saine opportunité pour produire des cires naturelles sans pesticides ni spores de maladies autant d’agents recyclés par le traitement des ciriers qui ne peuvent les épurer. On pourrait les passer aux rayons gamma, procédé efficace contre les agents bactériens viraux et fongiques; il n’est pas encore admis par la communauté apicole du microcosme français que ce procédé soit des plus nécessaire et sans risque pour les abeilles puisque les cires ne sont pas transformées et le rayonnement gamma non stocké.
Conseil d’usage pour les cadres à jambage, les mettre dans le même sens pour que les abeilles suivent le jambage, sinon elles construisent en travers. Souvent l partie du bas est riche en cellules de bourdons, excellente opportunité pour supprimer ce couvain une fois operculé car cela évacue de bonnes quantité de varroas.
Un autre modèle de jambage proposé par notre éminent collègue Albert Delamarche, consiste à mettre une travers horizontale aux 2/3 de la hauteur du cadre, la partie supérieure filée de deux fils supporte une plaque de cire gaufrée, le bas sera construit en cellules de mâles puis enlevées pour finaliser ce traitement contre varroa dit « biotechnique ».
La pose des hausses se fait habituellement maintenant, chez nous vers Lyon, elles furent posées dès mi mars, elles sont pleines, le colza aidant depuis près de 10 jours. D’habitude le colza est plutôt en fleur au 20 avril.
Sous la pression de la miellée, les butineuses rentrent à peine dans la ruche donnent le nectar aux abeilles d’intérieur qui vont au plus vite le stocker, ce qui engorge rapidement le nid à couvain. Pour éviter cela, mettre d’entrée de jeu 2 hausses dont la moitié des cadres à cirer et les positionner plutôt au centre puis enlever sur la première hausse les deux cadres de rive. Ainsi un grand passage permettra une rapide circulation des abeilles d’intérieur vers les étages.
Pour éviter la montée de la reine dans les hausses poser sur la tête des cadres de corps une plaque de 20×25 cm, ce petit procédé suffit souvent.
Que faire si le colza cristallise dans les hausses ?
Riche en glucose et en fructose, le miel de colza cristallise très vite y compris dans les hausses. Le récolter avant operculation est risqué car riche en eau, il est prompt à fermenter. Mais une fois cristallisé il est quasiment impossible de l’extraire des rayons.
Pour s’en sortir, on peut poser la hausses sur le plateau de sol et poser dessus le corps puis une hausse vide. Les abeilles remonteront ce miel car elles stockent toujours le miel au plus chaud de la ruche donc au plus haut. Durant ce transfert, les abeilles butineuses continueront à apporter d’autres nectars, en moindre quantité que durant le temps de la floraison des colza et ce mélange de miels donner un toutes fleurs qui restera liquide plus longtemps. Il perdra un peu le gout de choux du colza.
Faire des essaims artificiels
Plus que jamais abaisser le risque d’essaimage par l’essaim artificiel se justifie.
Prendre un cadre de couvain ouvert et si possible avec des œufs si on peut les voir (même au soleil une lampe frontal rend bien service dans ce cas!).
Ajouter un cadre de couvain fermé, un de miel et un à bâtir. Secouer un ou deux cadres d’abeilles prises sur du couvain et mettre cette ruchette un peu loin dans le rucher. La nourrir durant un mois d’un demi litre de sirop une à deux fois par semaine car elle n’a plus de butineuses, si tout va bien les abeilles élèveront une reine. Dans un mois vous irez la visiter pour vérifier la ponte de la reine. Ces essaims (en faire autant que de ruches de production) s’ils sont beaux, donneront l’opportunité de les réunir avec les ruches de production après la récolte de sorte que pour 2018 les colonies seront dotées de jeunes reines qui sont par définition de bonnes pondeuse.
Bonne nouvelle du Ministère
En application d’une décision européenne, un arrêté est en préparation qui exonérera d’ordonnance tous les médicaments anti varroa disposant d’une AMM. L’achat sera librement possible chez tous les pharmaciens. Cette disposition n’arrêtera pas les fraudeurs de bricoler des soupes interdites dans leur cuisine et les apiculteurs réguliers de continuer à respecter les règles.
Il en découlera un abandon progressif des PSE pour ce secteur de l’élevage qui ne comporte aucun risque sanitaire majeur comme c’est le cas dans les autres filières d’élevage. Avoir à gérer la lourdeur des PSE pour des médicaments qui relèvent de la logique des colliers anti puces pour les chats est, pour l’avoir vécue, ubuesque !
Cette situation nouvelle d’une filière sans PSE n’aura aucun effet négatif, ne portera pas tort à l’apiculture.
Par contre, cette mesure redonnera du temps et de l’énergie aux GDSA pour accompagner les apiculteurs dans les bonnes pratiques apicoles par le développement de formations continues et d’accompagnements techniques.
Pour une fois une décision intelligente, autant la saluer.
Jean RIONDET
Pingback: abdaoui rachid
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Emmanuel
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Christian
Pingback: Jean Riondet
Pingback: corinne
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Léontine
Pingback: S.Br
Pingback: Jean Riondet
Pingback: S.Br
Pingback: François
Pingback: Jean Riondet
Pingback: coste claude
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Jean-pierre Mesnage
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Jean-pierre Mesnage
Pingback: S.Br.
Pingback: jmj
Pingback: Jean Riondet
Pingback: jmj
Pingback: Jean Riondet
Pingback: WOLFF
Pingback: Jean Riondet
Pingback: isabelle wolff
Pingback: Jean Riondet
Pingback: isabelle wolff
Pingback: Jean Riondet
Pingback: philippe J
Pingback: maigret
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Bernard
Pingback: Jean Riondet
Pingback: maigret
Pingback: Jean Riondet
Pingback: PIAT
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Leontine
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Philippe P
Pingback: Jean Riondet
Pingback: Guy Aicardi
Pingback: Jean Riondet