Noël arrive avec son lot de soirées festives, familiales. Il ne faut surtout pas s’en priver !
Pour autant l’apiculteur ne peut baisser la garde. Le boulot continue grâce à Varroa bien sûr. Le traitement en absence de couvain est indispensable pour assurer un bon démarrage en 2019.
Pourquoi multiplier les traitements ?
Nous élevons des animaux par définition malades.
Aucune colonie n’est en bonne santé, varroa est un réservoir où les virus se dupliquent. Les colonies sont infestées de viroses… et du reste !
Avec plus de 3% d’abeilles parasitées par varroa en mars, ce sont des productions de miel en chute libre.
Cette terrible prédation doit être combattue avec force. Et le compromis le meilleur entre la violence des traitements et la faiblesse occasionnée par varroa n’est pas encore vraiment trouvé.
Sans doute ira-t-on de plus en plus vers des traitements d’été à l’Acide Oxalique en absence de couvain. Ce traitement flash nécessite souvent un second traitement en hiver, le corollaire pour ne pas faire n’importe quoi sera d’apprendre à faire des mesures strictes de l’infestation par varroa pour déterminer les colonies à traiter en décembre de celles qui pourront en être épargnées.
Comptage des varroas tombés naturellement sur le plateau de fond, mesure des varroas présents sur les abeilles nourrices, test d’efficacité après traitement avec un acaricide sur a durée
L’acide oxalique est un traitement compliqué car agressif vis à vis des colonies. D’ailleurs quel remède de cheval serait inoffensif ? Malheureusement il n’existe pas de médecine douce contre varroa.
Et pourquoi traiter avec de l’AO en décembre ? On retiendra au moins deux raisons :
– L’absence de couvain est indispensable pour réussir un bon traitement et fin décembre, en de nombreux endroits, le couvain a disparu. Dans cette circonstance, l’AO tue pratiquement 100% des varroas. C’est inespéré de pouvoir démarrer la saison avec 0 varroa, et le temps que les colonies soient de nouveau infestées on arrivera en fin des récoltes de miel.
– Faire un traitement dans ces conditions à l’AO opère une alternance très efficace des molécules contre varroa. Ceux qui sont résistants à l’Amitraz n’ont aucune capacité à résister à l’AO.
Alors quelles précautions prendre ? Car, mouiller les abeilles en hiver… ce n’est pas top.
– On ne traite pas les petites colonies par dégouttement, il faut qu’elles soient nombreuses pour remonter rapidement le groupe en température.
– On ne traite pas les colonies identifiées en octobre comme très peu parasitées.
– On ne traite pas par grand froid, il faut du soleil, pas de vent, une température voisine de 10°c.
– On distribue un liquide chaud (30°c)
– Il faut enlever les ponts de cire entre la tête des cadres pour avoir accès aux abeilles et ne pas dégoutter à côté…
Certes c’est compliqué et pas toujours réussi.
Les médicaments, les outils d’application
Les produits de dégouttement sont ceux disposant d’une AMM, Apibioxal, Oxybee, Varromed.
Chauffé à 35 °/ 40°c la préparation est distribuée à la dose de 5 ml par inter-cadre où l’on voit des abeilles.
On utilisera soit des seringues de gavage de 60 ml (pas cher) que l’on aura lubrifiées avec un lubrifiant au silicone, transportées dans une glacière avec des accumulateurs de chaleur.
Soit une seringue de type HSW Ecomatic qui distribue 5 ml par coup de gâchette il existe un modèle qui possède un bidon vissé sur la tête ou un modèle avec un tube que l’on fait plonger dans un thermos.
Bien respecter les consignes de préparation se protéger avec un masque de type FFP3 pour éviter que des poussières des produits ne soient ingérées au moment de la préparation de a solution liquide.
De ce point de vue l’apiculture devient de plus en plus technique et de ce fait complexe. D’où l’importance de la formation et on ne peut que saluer l’initiative de l’ITSAP d’avoir mis en place une formation de formateurs en rucher école.
Ces pratiques ne sont pas toujours faciles à mettre en oeuvre, les Groupements de défense sanitaire apicole sont là pour vous donner conseils et formation dans l’usage et la mise en oeuvre de ces techniques.
Nourrir encore ?
Sauf à ce que les colonies aient assez de réserves depuis l’été, la sécheresse te la famine qui l’accompagnait ont pénalisé nombre de rucher. Pour ma part j viens de remettre 1 k de candi par colonie en espérant que cela suffise jusqu’en janvier période du redémarrage des colonies et le nourrissement sera au candi protéiné.
N’oubliez pas pour vos cadeaux de Noël, les publications de votre serviteur
« L’apiculture mois par mois » réédité avec une profonde mise à jour
« Installer un premier rucher » pour débutant et ruchers école
« Le rucher durable » pour performer nos pratiques et techniques apicoles.
qui représentent actuellement plus de 53 000 exemplaires vendus. Un très beau succès pour des livres techniques.
Passez de bonnes fêtes.
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