… et toujours pluies et fraîcheur.
Tout de même un peu de miel rentre. espérons que les tournesols seront au rendez vous. Après des années de vaches maigres sur ces floraisons, l’an passé on a retrouvé des productions intéressantes. Fin des néonicotinoïdes sur ces cultures ? Changements sur les lignées de semences redevenues mellifères ? En tout cas les choses évoluent.
Le plan pollinisateurs
Mais il ne faut baisser la garde, la pression des apiculteurs doit se maintenir non contre les agriculteurs mais sur le Ministère de l’Agriculture. Il ne faut pas se tromper de cible.
Il faut s’exprimer dans cette consultation publique sur le plan pollinisateurs qui s’est ouverte ces jours et s’achève le 20 juillet.
A vous de vous exprimer et de faire s’exprimer vos relations et connaissances apicoles.
Vous trouverez ci-dessous le message du gouvernement concernant la consultation publique sur le plan pollinisateurs.
Chaque citoyen peut exprimer son point de vue, positif ou négatif, sur les mesures proposées dans ce plan.
Nous vous invitons donc chaleureusement à participer à cette consultation. Il nous semble en effet important que la communauté des apiculteurs s’exprime sur ce sujet.
Et s’il est bien évidemment indispensable de souligner les défauts de ce plan, n’oubliez pas, dans la mesure du possible, d’en faire ressortir également les avancées ou points favorables. Ceci afin d’éviter que, ne provoquant que des retours négatifs, il soit enterré avant même d’avoir pu exister…
Vous trouverez sur le site du SNA et autres organisations apicoles l’explication des qualités et défauts de ce plan qui, malheureusement, se trouve en retrait des propositions précédentes.
On regrette notamment que les recommandations de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) du 5 février 2019 sur la protection des pollinisateurs durant les périodes de butinage n’aient pas été davantage retenues, alors que ces recommandations avaient été demandées par le Ministère.
On se réjouira que des analyse plus poussées sur les risques contre les pollinisateurs soient envisagées lors des demandes d’homologations de nouveaux produits phytosanitaires. Mais encore faut-il que les normes et processus d’évaluation soient bien au niveau des connaissances actuelles en la matière et pas en référence à des travaux de recherche dépassés.
Vous pouvez accéder directement à la consultation en cliquant sur ce lien :
http://www.consultations-
C’est très technique mais il faut au moins rappeler que sur ce sujet nous attendons des mesures vigoureuses en faveur des pollinisateurs et de abeilles en particulier et non des compromis approximatifs à l’égard de la biodiversité.
Marc Guillemain Partitions isolantes haute performance (Pihp)
De retour d’Auxerre chez Marc Guillemain de la session de formation (Anercea) sur les Partitions isolantes haute performance (Pihp) qu’il a imaginées il y a déjà 40 ans, je reste stupéfait par les nouvelles manière de conduire les ruches qu’il a initiées et que développe Damien Mérit, un professionnel du SO. (http://www.damien-merit-apiculture.fr/)
Travailler en isolant au maximum les ruches et en faisant vivre les abeilles dans un habitacle relevant de la bouteille thermos est une orientation intéressante à envisager, car cette approche respecte au mieux les conditions de vie des colonies sans modifier fondamentalement les matériels que nous utilisons. On devra réviser nos fondamentaux des pratique apicoles enseignées classiquement. Cette année calamiteuse a privé beaucoup d’apiculteurs de toute récolte de miel, avec cette manière de travailler les colonies il a été possible d’en obtenir. La réduction de la dépense énergétique pour chauffer les jours de froid et de pluie s’est traduite en miel dans les hausses.
Pour le fun voici une photo qui présente l’isolation extérieure d’une ruche par du liège, associée à l’emploi de partitions isolantes de bonne qualité en interne, les gains en économie de miel par les abeilles sont hallucinants et récupérés dans les hausses. On se souviendra que les 2/3 et jusqu’aux 3/4 des nectars récoltés servent à chauffer le couvain… Cette année foireuse, les couvains sont abondants pour qui a supplémenté ses colonies en périodes creuses, or les rentrées de nectar ont été tout juste suffisantes pour tenir ces couvains importants en vie. En isolant au maximum on arrive cependant à remplir une hausse… A suivre. Seul le toit a du être modifié, le plateau de sol Nicot a été incrusté dans un bloc d’isolant, si la période est caniculaire il est intéressant d’isoler la hausse également car, au delà d’une certaine température, les abeilles ne stockent plus le nectar et cessent de butiner car cette activité fait monter la température dans la ruche.
L’isolation maximale est presque plus importante l’été que l’hiver pour éviter aux abeilles d’aller chercher de l’eau pour refroidir le couvain. Une maison aux murs épais garde la fraicheur l’été, idem dans la ruche.
Dans nos ruchers
C’est la pécole, il ne rentre pas grand chose et si l’on espère le tournesol encore faut-il que nous ayons des abeilles pour butiner. C’est le conseil des mois précédents où il faut avoir développé, 40 jours avant les miellées actuelles, une stratégie de nourrissement au sirop pour pousser la ponte de la reine.
On se retrouve avec des colonies parfois faibles, il faut leur apporter du sirop 50/50 pour les tenir en forme et développer la ponte de la reine, mais si le couvain est beau alors il est sans doute temps de donner du sirop 2/3 de sucre et 1/3 d’eau pour leur faire faire les stocks d’hiver. Il n’y a plus de miellée à espérer.
Vous espérez du tournesol ? Récolte miel tournesol
Alors mettez un pain de candi ordinaire dans le nourrisseur couvre cadre. Si les abeilles ont faim elles viendront le consommer et dès que le tournesol fleurira, si elles le trouvent appétant, elles abandonneront le candi. Attention il faut un candi assez sec pas trop dégoulinant de glucose. On ne vise pas le stockage de ce sirop dans les hausses.
Et après si les hausses ne sont pas operculées et pas vraiment pleines ?
Inutile de vouloir faire du miel sauf obsession. Ce nectar trop ouvert fermentera, mieux vaut le redonner aux abeilles en mettant les hausses sous le corps avec une grille à reine entre les deux et les abeilles remonteront ce nectar dans le corps pour constituer les réserve d’hiver. Les abeilles ne stockent jamais le miel en dessous du couvain. Par précaution réduire fortement les entrées pour éviter le pillage, les abeilles rodent en ce moment.
J’ai beaucoup de couvain dans les hausses. Car en ayant mis les grilles à reines, les abeilles faisant peu de rentrées elles ont stocké dans le corps. J’ai enlevé les GR et elles sont montées dans les hausse, la reine aussi. Je vais réunir tous les cadres de couvain dans 2 hausses et je ferai une divisible : couvain au maximum en bas et miel au maximum en haut mélangé à des cadres de couvain également. Je conduirai cette colonie comme n’importe quelle autre, soit elle aura la capacité à produire une reine, soit j’en prendrai une de mes élevages ou j’en prendrai une d’une ruche faible dont je réunirai les cadres avec une colonie à renforcer.
Seule précaution : travailler avec des hausses équipées de crémaillères 10 cadres pour bien tenir la chaleur …
Donc faire des essaims
A défaut de faire du miel on fera des essaims.
Classiquement les professionnels sirotent leurs colonies qui ont été incapables de faire du miel de printemps pour leur faire faire du couvain, les démonter maintenant et produire des essaims. Faire aujourd’hui des essaims sur 3 cadres de couvain est possible et peut donner de belles colonies sur 6 cadres aptes à passer l’hiver. Il faut disposer de reines produites soi même ou achetées. Ces 3 cadres peuvent provenir d’une seule et même colonie ou de trois colonies différentes ou de deux … Toutes les solutions sont possibles et les mélanges de cadres et d’abeilles également. Les parfumer avec une eau ad hoc, j’utilise du Calyptol, produit pour fumigation inusable. Ma boite d’ampoules est périmée depuis 2016, ça marche toujours. Une ampoule dans un petit pulvérisateur, de l’eau que je rajoute au fil de l’usage et quand ça ne sent plus trop je remets dune ampoule… Pas de sucre, pas d’encrassage du piston, pas de pourrissement de l’eau.
Une fois constitués ces essaims seront conduits avec un traitement anti varroa et un nourrissement constant pour aboutir fin septembre / octobre à une population sur 6 cadres avec 2 cadres, 2,5 cadres de couvain et le reste en miel.
Après la récolte protéger les hausses de la fausse teigne
La technique classique consiste à empiler les hausses et à provoque un courant d’air. S’il n’est suffisant (remise fermée, cave, garage …) les papillons auront pondu partout dans toutes les fentes et les asticots iront s’installer dans les rayons.
Pour accroitre la ventilation notre Président du GASAR (gasarhone.fr) Jean Luc Lépine, féru d’électronique a mis au point un plateau couvre cadre avec 4 ventilateurs 12v alimentés soit par un panneau solaire soit par une alimentation 12v sur secteur.
Mis en service maintenant jusqu’en fin d’octobre, la consommation est modeste et le résultat assuré.
Il n’y a plus de surprises sauf si les cadres sont trop serrés notamment les cadres de corps dans les ruches équipées de crémaillères écartement 10c. Pour pallier cet inconvénient il suffit d’aplatir le sommet des crémaillères et de faire glisser les cadres pour en enlever un ou deux et faciliter la ventilation. Il ne faut pas oublier d’arracher les écarteurs dans le bas des corps
A noter au passage que la disposition des corps en bandes lisses avec espacements Hofmann sur les cadres est plus commode pour visiter et gérer les manipulations dans la ruche. Mais les habitudes françaises ont la vie dure !
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