L’ouvrage de Jacques Piquée, les plantes mellifères mois par mois est arrivé.
Passionnant. Photos magnifiques, toutes de l’auteur.
Les apiculteurs devraient davantage s’intéresser aux plantes, toutes apportent leur contribution à la variété des pollens, donc des protéines, dont les abeilles ont besoin. La variété est synonyme de qualité. Une étonnante diversité de ressources alimentaires 12 mois par an, sauf dans les climats extrêmes, c’est la difficulté d’un livre qui s’adresse à toutes les régions françaises, à toutes les altitudes. Des adaptations sont à faire, des décalages à opérer.
Un printemps en hiver
Ce n’est pas une singerie, c’est bien le printemps avec 5 semaines d’avance. Les colonies ronflent, le pollen rentre à plein bras, les abeilles élèvent du couvain en masse. A l’ouverture des couvains anciens, on en est au moins à la troisième génération, l’alternance couvain ouvert / couvain fermé est ben visible sur plus de trois couronnes. des cadres sont aux 2/3 couverts de couvain du nectar et du pollen encadre le tout.
Des colonies très développées, d’autres beaucoup moins. Une caractéristique, les colonies les plus développées ont bénéficié de candi protéiné depuis janvier, pas les autres elles n’ont eu que du candi ordinaire seulement.
Autre constat, les candis trop mous ont coulé sur les cadres lorsque les populations sont trop petites, s’ils ont été pris très vite les abeilles en ont stocké une partie dans les cadres. Les candis plus secs pris plus lentement n’ont pas été stockés dans les alvéoles. Moralité mieux valent les candis les plus secs, notre objectif est de faire pondre la reine un peu plus tôt que normalement sans pour autant faire stocker du sucre de betterave dans les alvéoles. On risque d’en retrouver dans les hausses. Ce n’est pas le but, les protéines favorisent la sécrétion des glandes hypopharyngiennes, la ponte de la reine peut rependre. Les glandes cirières aussi, sur certaines ruches, la cire déborde entre le plastique et la tête des cadres. Ce point est à noter, signe de la force de ces colonies.
Sur 15 reines hivernées dans des nucléis tout petits (3 cadres de Warré par exemple), 5 populations ne se sont pas reproduites. Il reste 10 reines pour faire des essaims artificiels dans trois semaines. Pour le reste la survie des colonies est bonne, comme d’ailleurs chez la plus part de nos collègues dans le coin (banlieue sud de Lyon). Les mortalités sont des colonies trop faibles au départ, celles qui avaient fourni des abeilles pour des nucléis tardifs puisque l’élevage des reines s’est poursuivi jusqu’à fin aout. Cette morte saison très douce a peu pénalisé les colonies pour peu qu’elles aient été très bien traitées contre varroa et bien nourries.
Un bémol avec une ruchette qui a hébergé une musaraigne. Elle a tout mangé et est ressortie bien grasse. Plus d’abeilles, et des rayons totalement râpés. Tout le monde a le droit de vivre.
Vu une reine blanche de 2011 ! Et son couvain superbe sur 6 cadres. Une de mes dernières Carnica issue d’une souche inséminée artificiellement par notre regretté ami Henri Renson. Je vais faire de l’élevage dessus pour voir le résultat. Comme quoi la règle de ne pas dépasser deux années pour les reines n’est pas un absolu. Restons modestes dans nos affirmations.
En prévision
Il faut s’activer pour prépare le matériel, cadres cirés, ruchettes, sirop.
Plus tôt que prévus, les essaims artificiels seront à réaliser sur les trop fortes colonies à risque d’essaimage. Sans doute vers la fin du mois puisque les cellules de mâles sont déjà operculées. Avant on pourra tout de même répartir des cadres de couvain operculé sans abeilles dessus entre les colonies, des plus fortes vers les plus faibles. Le risque est la transmissions de maladies d’une colonie à l’autre. En opérant ainsi on donne une très forte dynamique populationnelle aux colonies les plus faibles puisqu’un cadre de couvain operculé fournit en volume d’abeilles de quoi couvrir deux cadres. Autant de nourrices en perspectives conduit à prévoir un regain de ponte de la reine. A tout point de vue c’est une bonne opération, booster les colonies les moins actives, réduire un peu le risque d’essaimage. Mais si dans un mois les colonies ainsi alimentées en couvain ne sont pas plus dynamiques, il faudra envisager de changer la reine au plus tôt.
Dès cette visite de printemps, les cadres cirés auront pris place en rives, deux par ruche tout de suite avec l’ambition de les rapprocher du nid couvain au moment où les colonies se mettront à cirer.
Je rappelle le mécanisme de production de la cire, il faut du miel et du pollen, donc ça cire en situation de miellée ou de nourrissement artificiel conséquent et protéiné. Lorsque les abeilles butineuses apportent le nectar en abondance, toute la colonie ses sur alimentée, les cirières trop nourries produisent de la cire.
A chacune des ouverture longue, et en particulier pour la visite de printemps, donner 1/2 à 1 litre de sirop selon la force de la colonie. Le refroidissement du couvain fut considérable, il doit être entre 35,5 et 37° c de température pour assurer la nymphose. Or, nous avons ouvert alors que la température extérieure n’atteignait pas 19°, les abeilles vont devoir consommer beaucoup de miel pour faire vibrer leurs muscles du thorax et ainsi dégager 40°c sur leur plaque ventrale. Cet apport de sirop sera immédiatement pris et redistribué à toutes les abeilles, qui pourront s’activer au plus vite pour réparer le dégât thermique que nous avons causé.
A la visite de printemps bien noter le nombre de cadres de couvain observés et la surface de couvain par colonie. Le risque d’essaimage serra estimé ainsi, reine de moins de deux ans, risque faible (sauf lignée essaimeuse, situation fréquente si les colonies sont issues d’essaims de gouttière); moins de 4 cadres de couvain l’essaimage n’est pas à redouter; plus de 5 cc risque d’essaimage élevé. La situation normale est de trouver à cette époque de l’année entre 3 et 5 cadres de couvain.
le nombre de cadres de couvain est un bon indicateur de ce que sera la récolte en mai. Le miel récolté est exactement en proportion du nombre des abeilles butineuses elles mêmes fonction de la capacité de ponte de la reine. Or, entre maintenant et le moment des grandes miellées, la dynamique démographique est conditionnée par le volume de nourrices à venir capables de nourrir la reine et son couvain. Sans équilibrage entre colonies, la différence de surface de couvain entre les colonies engendre mécaniquement une même différence en capacité de butinage ultérieurement. Si ces observations sont bien relevées, on constate année après année que cette arithmétique biologique est toujours respectée, seules variations sues aux conditions météo.
Sans doute une mauvaise reine ne fera pas la maille, mais comment le savoir ? Supposons avoir reine de qualité dont la ponte serait faible car sa colonie est peu populeuse, si on équilibre les cadres de couvain entre les colonies, en quelques semaines la ponte de la reine qui aura bénéficié de l’apport massif de nourrices issues des naissances de l’un de ces cadres devrait s’en ressentir, si tel n’est pas le cas, alors il sera utile de dégager cette mauvaise pondeuse. Le cadre de couvain sera mis dans le nid à couvain et introduit sans abeilles dessus.
Je traiterai dans deux semaines des techniques de prévention de l’essaimage.
Jean RIONDET
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