Le webinaire de ce mois aura lieu le jeudi 28 novembre, ouverture de la salle virtuelle à 20h30 début des échanges à 20h45
Anne Bonjour Dalmon, Directeur de recherche à l’INRAE présentera ses travaux sur les virus dans les colonies d’abeilles et leur arrivée grâce aux importations.
https://us02web.zoom.us/j/85982224535?pwd=rAQPzfasPIukkAabQOOrd6vDS4qDaa.1
Pour la nature sans doute, l’époque est bien à la mise en sommeil, pour les colonies c’est moins certain sauf dans les régions où le froid est bien là et la césure entre les saisons caractérisée. Au moindre rayon de soleil les colonies vont s’échauffer et sortir pour satisfaire au besoin de vider l’ampoule rectale… et pour fouiner à la recherche de quelques fleurs. C’est un vol couteux car il faut du miel pour chauffer les muscles des ailes et voler. Les nombreuses journées très ensoleillées souvent observées ces dernières années donnent lieu à de fortes consommations de miel au cours de la morte saison.
Peser les ruches
La surveillance mensuelle du poids des ruches sera un bon principe pour évaluer l’état des lieux. On retiendra qu’une ruche Dadant 10c au toit tôle bien pleine de réserves fait aux alentours de 40kg. Ce poids est évidemment variable selon la nature du bois de la ruche, des accessoires, mais notre objectif est d’en évaluer la décroissance ou la croissance.
Si le poids descend en dessous de 34 kg on peut légitimement poser un pain de candi par précaution sur l’écharpe qu dessus de la CH1 c’est à dire de l’endroit où se trouvent les abeilles et la reine. Ce candi sera consommé comme du miel non operculé préservant en cela les parties des rayons contenant du miel. Ce qui sera toujours utile si en mai il y avait des périodes froides nécessitant des réserves pour tenir en un moment où les hausses ont été remises après extraction si tel est le choix de l’apiculteur.
A retenir qu’avec des ruches en plastique ces poids sont inférieurs et en ruche RBC les besoins de nourriture peuvent être divisés jusqu’à 2. Mais seule l’expérience peut nous permettre au lieu où sont nos abeilles, leur état de santé et compte tenu de leurs comportements de savoir à partir de quel poids il faut supplémenter les colonies.
Une mesure de chaque côté et la somme nous donne le poids total. Qui sera relevé sur le toit avec un feutre vraiment permanent ou noté sur la fiche de la ruche placée sous le toit ou reporté sur le carnet de suivi des ruches.
Il est vraiment indispensable de noter nos observations dans un carnet qui, s’il comporte les informations requises pour le registre d’élevage sera notre registre d’élevage. Cette obligation depuis l’arrêté du 5 juin 2000 a pour objet de collecter toutes informations nécessaires pour analyser les causes en cas d’évènement grave dans un rucher ou lors de la commercialisation ou distribution de miel par l’apiculteur.
Ces informations concernent essentiellement les produits qui rentrent dans la ruche, c’est à dire en premier lieu les médicaments (nom, n° de lot, date et modalités d’application, quantité…), mais également les aliments (sirop, candi) et les compléments alimentaires (pâtes protéinées, additifs divers dans les sirops et candis), ainsi que toutes informations complémentaires que l’apiculteur peut juger utiles (changement de reine élevée par l’apiculteur ou achetée à qui ? date d’un traitement phyto alentours, ou inondation, renversement des ruches par une tornade…).
Sur les sites des syndicats d’apiculture on trouve des modèles de contenu conformes à la réglementation.
Les apports solides
Il n’est plus question de sirop en ce moment où le froid engourdirait les abeilles et provoquerait des noyades. Le candi qui est une cristallisation très fine obtenue par cuisson ou à partir d’un sucre glace (sans amidon, indigeste pour les abeilles). On trouvait dans la littérature du siècle passé le conseil de donner aux abeilles du sucre semoule. Certes elles sont en capacité de le prendre car l’humidité ambiante en facilite la prise, mais le coté tranchant de cristaux du sucre semoule entame l’appareil buccal des abeilles et en réduit la durée de vie. Les meilleurs candis sont faits à froid, la cuisson produisant du HMF par décomposition du sucre et fait vieillir les abeilles. La cristallisation très fine du candi est mieux adaptée pour les abeilles.
Fin de l’encagement
Il y a un mois j’avais commencé à encager les reines pour provoquer une rupture de ponte, la naissance de toutes les couvains et permettre un traitement efficace avec une spécialité à base d’acide oxalique. Le temps des nymphoses étant passé nous avons commencé le décagement et le traitement par sublimation. Un rucher d’une quinzaine de ruches a été traité. Il n’y avait plus de couvain, les reines étaient toutes en vie et bien entourées d’abeilles. On verra en mars prochain, la qualité des couvains en chambre 1 où sont confinées les reines.
quelques livres pour Noël
Derek MITCHELL fut une des références les plus récentes que nous avons utilisées pour rédiger la partie justification de la démarche de « La Ruche Basse Consommation d’Énergie ». Spécialiste de la mécanique des fluides, il fit sa carrière dans l’aéronautique. Il apporte à l’apiculture des outils d’analyse et une expertise que pratiquement personne avant lui n’avait mobilisés pour comprendre les modalités de vie d’une colonie. Ses articles ont enchanté la fin de vie de Marc Guillemain.
Ses analyses ont confirmé les intuitions de Marc Guillemain et le bien fondé de sa technique d’isolation, notamment l’observation qu’avec cette configuration les abeilles ne grappent pas contrairement à une idée reçue sur le bien fondé de cette manière qu’ont les colonies pour lutter contre le froid.
Jacques Van Alphen fait une synthèse exceptionnelle de ces travaux de recherche parfois fort complexes.
Pingback: Herisson Patrice