Quel temps !
Il pleut et il fait froid depuis avril. Après un démarrage en trombe des couvains à cause de la chaleur de février et mars, le froid arrive sur les floraisons de printemps. Tout est mort, les arboriculteurs, les viticulteurs et les apiculteurs paient le prix fort.
Ferons-nous du miel d’été ? Comment contrecarrer le risque zéro résultat apicole en 2021 ?
Le pire n’étant pas à exclure, pour réussir une année apicole mal partie, on va se rabattre sur les deux autres productions possible sen apiculture élever des reines et produire des essaims. Pour élever des reines le cours est disponible sur ce site. L’objet de notre réflexion de ce mois sera produire des essaims et nourrir.
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Et pour les polonais lire la traduction de mon ouvrage
« Installer un premier rucher » traduit sous le titre « L’apiculture pas à pas »
Nourrir
Nous devons nourrir. Les colonies se sont bien développées en hiver et furent très belles en début de ce printemps. Les couvains sont surabondants et avec des reines 2020 les surfaces et les nombres de cadres occupés sont impressionnants.
Oui mais ces couvains nécessitent de grandes quantités de chaleur et les calories sont produites grâce à la consommation du miel, du nectar qui rentre et du sucre que nous leur apportons. Par vibration des muscles alaires, les abeilles chauffent leur thorax à 40°c au moins et maintiennent sur les nymphoses en cours la température de 35°c environ.
Cette énorme consommation d’énergie se traduit aujourd’hui par la disparition totale du miel operculé, des stocks de nectar commencés sous le soleil et ne reste plus que le sirop que nous apportons.
Les abeilles ont faim ? Apportons leur du sirop 50/50 soit 1k de sucre et 1l d’eau.
Combien ? Par 2l chaque fois, un soir et il sera bu dans la nuit. Nourrir jusqu’à ce que du nectar brillant apparaisse dans les rayons, que le soleil revienne et que le balais des butineuses reprenne ! Avec deux nourrissements par semaine on devrait couvrir les besoins
Il est important de maintenir la ponte de la reine pour que dans 40 jours sur les floraisons de l’été nous puissions disposer de colonies puissantes pour récolter. Ne pas nourrir suffisamment aujourd’hui c’est s’assurer de ne pouvoir récolter si le miel d’été se présentait.
Cette fameuse règle des 40 jours pour spéculer sur les floraisons de printemps s’applique parfaitement aujourd’hui il faut nourrir durant 20 jours puis laisser les colonies poursuivre leurs activités et au terme de 40 jours nous disposerons d’une énorme quantité de butineuses.
Si les hausses sont sèches pas d’inquiétude de stockage , tant que les abeilles ont faim, elles consomment ce qui leur est apporté. Avec leur jabot, ce réservoir pour le butinage, qui contient 40 micro litres, il faut 25 000 abeilles pour absorber 1 l de sirop, à cette époque on dispose plus du double.
Une solution encore plus simple est de mettre du candi, un pain par ruche elles ne le consomment que pour se nourrir. Dès que les butineuses rapportent du nectar, elles cessent de prendre le candi surtout s’il est pur, sans ajout de miel ou de protéines.
Faire son sirop avec du sucre de marque nous garantit que ce sera un pur saccharose donc totalement adapté pour les abeilles qui possèdent les enzymes pour le scinder en fructose et glucose qui sont les sucres les plus assimilables.
Faire des essaims
Nourrir de manière importante peut naturellement conduire les colonies à l’essaimage. A défaut de faire du miel faisons des essaims pour l’année prochaine !
1ère manière : économiser la dynamique démographique de nos colonies il nous faut
– une ruchette polystyrène
– deux partitions isolantes réfléchissantes
– un cadre de couvain et ses abeilles
– deux morceaux de réfléchissant
– du candi
– un nourrisseur cadre format hausse
Mise en œuvre
Fermer largement l’aération du fond par un morceau de réfléchissant ne laissant qu’un cm pour aérer.
Secouer dans la ruchette un cadre de couvain couvert d’abeilles puis placer un cadre de couvain ouvert et fermé mais possédant des œufs ou de très petites larves. Bien veiller à ne pas prendre la reine.
Mettre contre le cadre deux partitions réfléchissantes et poser sur la tête du cadre du candi type 1 boudin protéiné de chez Royal Care (450 g) ou un demi pain de Candipolline excellent également comme pâte toute prête.
Placer le cadre nourrisseur (lui couper les oreilles au niveau des points de repère pour qu’il rentre sans gondoler, il est fabriqué au format Langstroth)
Placer cette ruchette dans un autre rucher bien éloigné. Un mois plus tard la visiter, chercher la reine et la marquer.
Cette méthode réussit en principe chaque fois.
Il faut ensuite apporter des cadres bâtis si possible et nourrir régulièrement pour pousser la construction des cadres à bâtir et assurer la ponte de la reine. On doit gagner un cadre de couvain et de miel par mois. On ajoutera des cadres de couvain s’il le faut d’autres ruches qui n’auront pu faire de miel mais que l’on aura nourri pour produire des cadres de couvain. Bien traité contre varroa et arrivé sur 6 cadres au mois d’octobre sa survie hivernale sera assurée.
Faire des cadres de couvain
Pour assurer des essaims de la sorte il faut souvent les enrichir de cadres de convaincu pris dans d’autres ruches. On utilisera des colonies qui se seront effondrées maintenant et qui, au moment des miellées de l’été, ne sont pas assez ruches en abeilles pour faire des récoltes. On peut également ponctionner après la récolte au 14 juillet les colonies de production qui seront en bon état.
Pour produire des cadres de couvain il faut nourrir peu mais très régulièrement soit 1/4 de l de sirop (1k sucre et 2l eau) donné tous les 2 ou 3 jours. Si on peut agir ainsi, apparaitront régulièrement des cadres de couvain supplémentaires. on les utilisera en aout ou septembre pour renforcer les essaims quitte à démonter totalement ces colonies qui ont été peu productrice au bon moment leur reine fatiguée ne produira en en 2022 il est donc inutile de vouloir leur faire passer l’hiver alors que les essaims avec de jeunes reines seront d’excellentes colonies de production en 2022.
Mais on peut aussi réunir ces essaims avec des colonies de production pour hiverner de colonies sur 8 cadre qui seront des bombes en fin d’hiver prochain.
Seconde méthode : les cellules royales naturelles
A force de nourrir il se peut que des CRN apparaissent sur un ou plusieurs cadres. A ce moment là on refait la même opération que précédemment en ne mettant qu’un cadre mais avec cellules. Cette stratégie suppose de surveiller les colonies toutes les semaines et d’intervenir immédiatement dès que les CRN apparaissent. Attention à ne pas froisser les CR ouvertes au moment de l’ouverture de la ruche et de la pose de partitions réfléchissantes dans la ruchette. Opérer rapidement pour ne pas refroidir les nymphes dans les CR operculées.
Une alternative à l’éloignement du rucher
Ce sont de petites populations, on peut donc les laisser plusieurs jours enfermées dans une cave ou un endroit pas trop chaud mais totalement dans l’obscurité. On dit classiquement 48 h ou 3 nuits, mais si le fond de la ruchette est un peu plus ventilé qu’indiqué précédemment et posé sur une claie, on la laissera une semaine.
Mise au rucher à ce moment là on pourra verser dans le nourrisseur cadre un verre de sirop. Attention ne pas visiter cette colonie, la reine est en fabrication il faut éviter tout incident perturbateur de son développement.
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